L'une des sociétés productrices de tabac de premier ordre au Canada a déclaré aujourd'hui que le nouveau gouvernement du Canada doit coordonner des mesures urgentes avec les provinces afin d'adopter une approche nationale en matière de vapotage et de technologies novatrices sans combustion.
Rothmans, Benson & Hedges Inc. (RBH) exhorte le gouvernement du Canada à créer une coalition en vue de mettre en œuvre un plan d'action national visant à restreindre l'accessibilité et l'attrait des produits de vapotage pour les jeunes Canadiens tout en améliorant la réglementation à l'égard des produits sans combustion afin de renforcer la sécurité des consommateurs et les normes et de mieux communiquer avec les adultes.
« Peu importe où ils habitent, les parents doivent savoir que leurs enfants sont tous protégés de la même façon, affirme Peter Luongo, directeur général de RBH. Parallèlement, les 4,5 millions de fumeurs adultes doivent profiter de l'égalité d'accès à de meilleures solutions de rechange aux cigarettes. »
Plusieurs gouvernements provinciaux ont commencé à prendre des mesures en réaction à l'univers en pleine évolution des produits de vapotage au Canada.
L'Ontario a apporté des modifications réglementaires afin de restreindre la promotion des produits de vapotage aux points de vente. L'Alberta a annoncé son intention d'imposer une taxe sur les produits de vapotage en 2020 dans le cadre d'un examen législatif de la Tobacco and Smoking Reduction Act. La Saskatchewan et la Nouvelle-Écosse envisagent également d'apporter des modifications à leurs lois et règlements provinciaux.
« L'absence d'une approche nationale entraînera un ensemble hétéroclite de règles provinciales, et certains Canadiens seront laissés pour compte », affirme Peter Luongo.
Cette coalition portant sur les produits sans combustion devrait idéalement être composée de législateurs et d'organismes de réglementation nationaux et provinciaux, de chercheurs des milieux scientifique et universitaire, de spécialistes de la réduction des risques, de professionnels de la santé, de détaillants et de représentants de l'industrie.
En s'appuyant sur son plan d'action en cinq points, « Unsmoke : Ideas for a Smoke-Free Canada », RBH recommande au gouvernement fédéral et aux provinces l'adoption des mesures suivantes :
- Ajouter des étiquettes d'avertissement sur les produits sans combustion;
- Exiger une licence pour la vente de produits de vapotage et imposer des sanctions plus sévères aux détaillants qui offrent leurs produits aux jeunes, et plus particulièrement en ligne.
- Restreindre les publicités et promotions à l'égard des produits sans combustion, afin que celles-ci soient mieux adaptées aux fumeurs adultes actuels et réservées uniquement à ceux-ci.
- Envisager l'idée de faire passer l'âge légal pour acheter des produits de vapotage à 19 ans :
- Revoir la manière de prévenir toute altération associée aux systèmes de traitement à réservoir ouvert;
- Exiger la présentation d'une liste d'ingrédients;
- Imposer une teneur maximale en nicotine;
- Instaurer des méthodes de rapports et d'évaluation plus rigoureuses;
- Accroître l'information accessible aux fumeurs adultes au sujet des risques associés aux solutions de rechange sans combustion; et
- Admettre que les technologies novatrices sans combustion reconnues scientifiquement représentent une solution de rechange plus saine pour les fumeurs adultes qui ne cessent pas entièrement de consommer de la nicotine.
Bien que les technologies sans combustion ne sont pas exemptes de risques et créent une dépendance, un nombre croissant de recherches scientifiques à travers le monde indiquent que celles-ci sont moins dommageables pour les fumeurs adultes qui abandonnent la cigarette.
L'agence Public Health England a réaffirmé récemment sa position de longue date, fondée sur des données probantes d'experts indépendants, selon laquelle le vapotage est 95 % moins nocif que la consommation de cigarettes. Plus tôt cette année, la Food and Drug Administration a autorisé la vente aux États-Unis d'une technologie permettant la consommation de tabac chauffé dans le but de « protéger les intérêts publics », à la lumière de données scientifiques probantes selon lesquelles cette technologie permet de réduire la quantité et l'intensité des substances nocives et potentiellement nocives présentes dans la fumée de cigarette.
Les contraintes réglementaires contribuent à la méconnaissance des Canadiens au sujet de risques pour la santé associés aux solutions de rechange sans fumée à la cigarette, comme le vapotage et le tabac chauffé.
RBH suggère que la priorité d'une politique en matière de lutte au tabagisme à l'échelle du Canada devrait être de rendre l'information disponible aux fumeurs adultes de façon plus sélective, tout en tenant ces produits hors de la portée des jeunes.
Citations de Peter Luongo, directeur général de RBH :
- Le meilleur choix pour les Canadiens consiste à ne jamais commencer à fumer ou à consommer de la nicotine, ou à mettre fin à cette habitude complètement.
- Les gouvernements doivent reconnaître que les technologies sans combustion, comme le vapotage et le tabac chauffé, offrent aux adultes qui n'abandonnent pas la nicotine une meilleure solution que la cigarette.
- Il existe des preuves scientifiques démontrant que ces produits ne sont pas équivalents à la cigarette. C'est pourquoi les gouvernements ne devraient pas réserver le même traitement à ces produits qu'aux cigarettes.
- La réglementation canadienne n'a pas évolué au rythme de l'innovation des technologies sans combustion. Par contre, il est important que les gouvernements prennent des mesures immédiates afin d'adopter une approche équilibrée pour protéger la santé du public.
- Les technologies sans combustion reconnues scientifiquement, comme le vapotage et le tabac chauffé, ne sont pas sans risque. Par contre, elles sont beaucoup moins nocives que la cigarette.
- Nous sommes profondément préoccupés par l'augmentation de l'utilisation des produits de vapotage chez les jeunes. RBH accueille favorablement les restrictions quant à l'emplacement et au contenu des publicités sur les produits de vapotage, ainsi qu'aux promotions de vente au détail, visant à tenir les jeunes à l'écart du vapotage.
- La plupart des détaillants au Canada agissent de façon responsable et respectent les exigences, et ils ne vendent pas de produits de vapotage et de tabac aux mineurs. Mais, les sanctions réservées aux contrevenants devraient être beaucoup plus sévères.
- Le problème vient du fait que la plupart des jeunes se procurent des produits de vapotage par l'entremise de leurs amis à l'école, et non auprès des détaillants. Le gouvernement devrait envisager la possibilité de hausser à 19 ans l'âge légal pour acheter des produits de vapotage, afin de faire en sorte que ces produits deviennent illicites dans toutes les cours d'école partout au pays.
- Les systèmes de traitement à réservoir ouvert entraînent un risque d'altération. Le gouvernement doit explorer des façons de diminuer les risques associés aux systèmes de traitement à réservoir ouvert pour les consommateurs.
- Les saveurs qui plaisent particulièrement aux jeunes devraient aussi être interdites. Par contre, il est important d'éviter une interdiction totale des saveurs, car celles-ci peuvent aider certains adultes à délaisser la cigarette et à se tenir loin de celle-ci.
- Au Canada, le débat devrait porter sur la manière de favoriser un accès plus sécuritaire et intelligent aux technologies sans combustion à l'intention des fumeurs adultes et de tenir ces produits hors de la portée des jeunes.